Ligier European Series : Une saison 2022 « riche en partages » pour le Pilote Gentleman de l’année, Alain Grand

Aux commandes de la Ligier JS2 R #11 de TM Evolution, Alain Grand a bouclé sa deuxième saison en Ligier European Series. Et cette année, l'aîné du championnat a été récompensé avec le trophée du Gentleman Driver of the Year. Si l'esprit de compétition ne le quitte jamais, Alain Grand met également un point d'honneur à cultiver l'esprit d'équipe. Entretien.

Qu'avez-vous ressenti lorsque vous avez appris que vous aviez remporté le prix de Pilote Gentleman de l'année en Ligier European Series ?

Ça a été une grande surprise. Mon objectif était surtout de marquer des points dans le championnat !

Qu'est-ce que cela signifie pour vous ?

C'est une sorte de récompense pour mon parcours, depuis ces dix dernières années. Je pourrais œuvrer dans le sport auto comme un organisateur, mais j'ai décidé d'être un acteur en étant pilote et cela me conforte dans ma démarche. Je ne roule pas pour la récompense, mais quand on se démène, ça fait toujours plaisir. C'est un encouragement qui donne envie d'aller plus loin !

Comment résumeriez-vous votre saison 2022 ?

Riche en partages et en enseignements, à tous les niveaux. J'ai voulu participer avec plusieurs pilotes avec qui j'avais roulé auparavant : Laurent Prunet, Olivier Biotteau, Paul Jouffreau, Mathieu Detry et Simon Escalier. Toutes ces personnes m'ont apporté leur savoir-faire, leur compétence et tout ça dans la bonne humeur, ce qui est très important. Et ça a aussi été un grand bonheur que de leur faire plaisir en les invitant à rouler avec moi.

Quelle a été votre course favorite de l'année ?

C'est difficile de choisir parce que nous avons roulé sur des circuits prestigieux et pour moi, ce n'est pas une question de résultats. Pour l'ambiance, je dirai Le Mans. Je me suis revu quelques années en arrière et j'ai retrouvé des personnes que je n'avais pas vues depuis longtemps.

Quels sont les faits marquants de votre saison ?

Pour la première fois, on s'est retrouvé en pole à Spa avec Mathieu Detry (pour la course 1). C'était une grande fierté pour l'équipe. Mais cette course, c'était l'eau et le feu : de la fierté mais aussi de la déception car j'ai fait un tête-à-queue au début de mon relais. J'étais doublement désolé pour Mathieu. Quand on partage le volant, on se dit ‘'Il faut absolument que je ne fasse pas de faute, que je garde l'avantage''.

Quel a été votre plus gros challenge de la saison ?

De faire le meilleur classement possible et de monter sur le podium, ce qu'on a failli faire à Spa. Ma volonté, c'était aussi de régler le mieux possible la voiture pour que l'on puisse s'améliorer.

Vous avez roulé à plusieurs reprises avec de jeunes pilotes cette année (Paul Jouffreau à Monza, Mathieu Detry à Spa…). Qu'est-ce que cela vous apporte en tant que pilote mais aussi humainement?

L'idée, c'est de leur donner un coup de projecteur : la Ligier European Series permet de rouler dans un contexte différent, de partager le paddock avec les LMP2 et les LMP3 de l'European Le Mans Series et de la Michelin Le Mans Cup. Et puis c'est aussi sentimental, bien sûr. Par exemple, la première fois que j'ai roulé avec Paul Jouffreau, c'était en Ligier JS2 R. Puis nous avons fait de la Mitjet ensemble. Mathieu Detry, je l'ai vu rouler quand il avait 16 ans. Tous les pilotes avec qui j'ai couru cette année, j'ai partagé autre chose avec eux avant. On forme une grande famille. Et puis quelque part, rouler avec des jeunes pilotes me permet aussi de retrouver un peu ma jeunesse (rires) !

Un dernier mot pour conclure ?

Je ne peux pas parler de ma saison sans mentionner Bruno Chaudet et l'équipe TM Evolution. Si j'ai pris autant de plaisir cette année, cette aussi grâce à cette équipe de copains. L'ambiance y est très familiale. D'ailleurs, c'était ma quatrième année avec Bruno. Je les remercie tous chaleureusement.

 

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